Je te raconte mon parcours chaotique
De styliste à cheffe d'entreprise en passant par le journalisme - Episode 82 🎢
Hello c’est Cadot 🎁,
Comment ça va ? Ta semaine se déroule bien j’espère.
Cette semaine, j’ai fête mes 10 ans de carrière et mes 32 ans… Ça en fait de la fête !
Une fois n’est pas coutume, dans cet épisode, je ne vais pas te partager de conseils, de méthodes ou d’analyses pour te permettre d’améliorer ta communication ou te partager ma vision de l’entrepreneuriat…
Mais je vais te parler de moi.
Oui, cette semaine, je me la joue Brice de Nice et je te dis « allez viens on parle de moi ? »
Loin de moi l’idée de te partager ma couleur préférée ou la marque de moutarde que j’achète (Maille)… Je vais plutôt te retracer mes 10 ans de carrière.
Notamment parce que j’ai un parcours assez… chaotique. J’espère que ça me permettra de t’aider si toi aussi tu n’as pas un parcours linéaire.👇🏻
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Au commencement, il y avait les études de Droit
Après mon bac, j’hésitais entre deux parcours : le droit ou le stylisme (oui je sais, rien à voir).
Le Droit m’a toujours fascinée. Et à cette époque, j’ai tout juste 18 ans, donc j’ai pas les couilles de partir de la maison pour aller à Paris pour des études de stylisme, donc je tente le droit.
Le sens de l’analyse, de l’interprétation, la culture que ça implique (notamment sur l’histoire et la politique), bref, beaucoup de choses me plaisaient…
Jusqu’à ce que je me rende compte que les études intellectuelles, c’est pas fait pour moi : je m’endors, je m’ennuie, j’arrive pas à rester concentrée, et très difficile de réussir en études supérieures en faisant l’impasse sur les matières qui me gonflent (chose que je faisais au collège/lycée)
En plus de tout ça, j’arrive pas à capter la logique droit. Le droit, c’est une vraie logique de synthèse, d’analyse, qui me fascine… Mais que j’arrive pas à choper.
Donc je me tourne vers les autres études qui me plaisaient, après le droit : des études manuelles, cette fois.
Puis je me mets au stylisme-modélisme
J’ai toujours cherché à m’exprimer, surtout à cette époque de ma vie. J’ai essayé le dessin, la sculpture, la musique, l’écriture… Mais à l’époque, rien ne me permettait de m’exprimer autant que la création de vêtements & accessoires.
Donc j’ai décidé d’entrer dans une école de stylisme. Je vais jusqu’au bout de mon année de droit, quand même, puis j’entre dans une école d’art à Paris, pour suivre une prépa arts appliqués, puis suivre une licence de stylisme modélisme.
D’un point de vue universitaire et amical, je suis hyper épanouie : ça se passe bien même si j’en chie parfois, car les études de mode, t’en diras ce que tu voudras, mais c’est dur.
J’ai fais je ne sais combien de nuits blanches à bosser, parfois allant jusqu’à 72h d’affilée sans dormir et à faire que bosser, combien de fois j’ai recommencé mes dessins, mes coutures, mes créas… 3 ans intenses mais formateurs. Et j’y ai noué des amitiés pour la vie là-bas.
Du stylisme au journalisme, complètement par hasard
On arrive il y a 10 ans, en 2014. En mars 2014, je suis à trois mois de passer mon oral de diplôme. Je viens de revenir à l’école après avoir perdu quelqu’un de très cher.
Je me dis que j’ai pas fait tout ça pour rien et que si je m’arrête, j’entre dans une spirale infernale. Donc je m’accroche à ça : je veux mon diplôme, coûte que coûte.
Et j’ai pas eu que mon diplôme. Un jour, ma plus vieille amie d’enfance m’envoie une annonce pour un CDI : un webmagazine que je lis quotidiennement ou presque à cette époque recrute une journaliste mode. C’est madmoiZelle.com.
C’est un mag très cool, et ils cherchent pas forcément quelqu’un de formation journalistique : je postule au culot en me disant « et au pire quoi ? » .
Et après quelques entretiens, on m’appelle : je suis prise. La conversation donne :
- « Tu passes quand ton oral de diplôme Juliette ? »
- « Le 9 juin. »
- « Ok, tu commences le 10 alors. ».
Et voilà comment j’ai commencé ma carrière, la veille de mes 22 ans. Très jeune, je sais, mais perso j’avais qu’une hâte : travailler, en finir avec les études… Surtout avec ce que j’avais vécu, j’avais besoin d’un nouveau départ.
J’ai passé 3 ans dans ce magazine, et c’était une expérience incroyable, qui m’a ouvert pas mal de portes, car à l’époque, madmoiZelle, c’était le 4ème webmagazine préféré des françaises.
Puis je découvre la communication, encore par hasard
Au bout de 3 ans dans ce webmagazine, j’ai des envies d’ailleurs, j’ai envie de rester dans la même branche, mais problème : aucune place dans aucune rédaction, à part pour de la pige.
Sauf que : j’ai pas envie d’être pigiste. Je commence à avoir envie de gagner plus d’argent et mon ambition prend de plus en plus de place.
Je fais une passerelle en devenant content manager dans une agence de com’ appartenant à un grand groupe, et c’est là où je découvre la com’. Et à vrai dire, c’est là où je découvre, jour après jour, LE vrai métier qui me plait.
Car le stylisme me plaisait mais je m’y sentais pas tout à fait à ma place. Pareil pour le journalisme. Et là, je suis enfin bien où je suis.
De salariée à freelance, puis cheffe d’entreprise
2 ans après être arrivée dans l’agence, le groupe est racheté, et évidemment quand il y a un contexte de rachat… Pas mal de gens se font virer.
Dont moi.
Un peu du jour au lendemain, donc j’ai pas eu le temps de trouver un autre job… Donc je le crée, en me mettant en freelance.
Et la suite tu la connais : je suis free de 2019 à 2022, et en me mettant à communiquer sur LinkedIn, je mets un énorme coup d’accélérateur à mon entreprise. En octobre 2022 je ferme ma micro entreprise pour devenir cheffe d’entreprise, et monter mon agence.
Conclusion de tout ce parcours : j’ai toujours été une femme de terrain
Ce qu’on peut lire sur mon parcours c’est que même si aujourd’hui je suis dans un métier intellectuel, je suis plus une faiseuse qu’une étudiante.
Je suis une femme de terrain : j’ai besoin de faire pour être épanouie. Théoriser pendant des heures n’est pas pour moi. Et encore moins apprendre par coeur pour régurgiter du par coeur.
J’ai besoin de mettre les mains dedans et voir ce que ça fait. Les études c’était pas fait pour moi.
Mais la vie professionnelle, beaucoup plus.
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La question de la semaine 🧐
« C’est quoi ton plus bel accomplissement en 10 ans de carrière ? »
— Pauline, en réaction à ma story Instagram d’hier.
Avoir su rebondir, avoir su garder mon cap et jamais me laisser me dire que “c’est pas fait pour moi” car j’ai pas les diplômes adéquats.
Et bien sûr, avoir monté une agence en croissance, toute seule.
Tu as envie de me poser une question ?
Fais-le en commentaire de ce post ou envoie moi un message (LinkedIn, Instagram, pigeon voyageur…) !
A la semaine prochaine,
Juliette 🎁.
Waouh! C'est hyper inspirant. Très joli parcours.
L'essentiel c'est que chaque étape nous permet d'évoluer pour arriver là où on doit être.
Génial cette newsletter Juliette ! Moi j’adore les parcours chaotique sur le papier car ça permet de vraiment se demander ce qu’on veut de dégager illico ce qu’on ne veut pas.
Bravo à toi d’avoir tenu le cap et d’avoir avancé comme tu l’as fait ! C’est un plaisir de te suivre sur les réseaux