« Et moi alors ? » ou l'ère de l'égocentrisme
Et tu peux t'en servir pour ton business — épisode 119 🎁
Hello c’est Cadot 🎁,
J’espère que tu vas bien.
Bonne nouvelle : mon livre est toujours dispo en librairies et en ligne !
Cette semaine on va parler d'un concept duquel on est à la fois coupable et victime quand on utilise les réseaux sociaux.
Qui nous pousse à tout rapporter à nous, parce qu’au fond, on est tous complètement égocentrique, oui, même toi, même moi, même ta voisine ou ton prof de poterie.
Le « What about me ? » effect
Ce que l’on appelle le « What About Me ? » Effect, c’est cette propension qu’on a sur les réseaux sociaux à tout rapporter à soi… Mais surtout à l’exprimer. Et cela, même quand le contexte ne s’y prête pas.
En gros, c'est le réflexe de se demander "Et moi alors ?", en voyant passer un contenu qui ne nous est pas spécialement adressé... Et c’est souvent inconscient. Aujourd’hui, beaucoup de personnes ne se contentent pas de se le demander en coulisses, elles l’expriment carrément… Même quand leur situation personnelle n’a rien à voir avec le contenu.
Un exemple ? Je t’en donne même plusieurs :
👩🍳 Un créateur de contenu cuisine partage une recette de lasagnes végétariennes.
💬 Tu auras forcément des commentaires disant “et si on aime la viande ???”
➡️ Le problème ? Au lieu d’adapter la recette selon ses goûts, la personne attend une réponse personnalisée qui prenne en compte sa situation spécifique… Alors que le propos, c’était de partager une recette de lasagnes végé, et pas une recette de lasagnes que Patrice748773 aimera.
🏃 Un coach partage un programme de course à pied pour les débutants.
🗣️ "Moi j’ai mal au genou donc je pourrais pas le faire…"➡️ Le problème ? Le programme s’adresse aux gens qui peuvent et veulent courir. Une réponse spécifique ne conviendra pas à tout le monde.
📈 Un entrepreneur partage son retour d’expérience sur l'impact de LinkedIn en tant que dirigeant.
🗣️ "Oui, mais moi je suis salarié. Ça marche aussi ?"➡️ Le problème ? Plutôt que d’essayer d’adapter l’expérience à sa propre situation, il attend à ce qu’on crée du contenu spécifiquement pour lui.
Et en vrai, même si ça peut faire sourire : il ne faut pas les blâmer non plus, car c’est un réflexe purement humain de le penser (bon, c’est autre chose que de le dire sous chaque contenu, en revanche).
Après tout, les posts nous sont proposés sur l’un de nos effets les plus personnels aujourd’hui : notre téléphone, via un algorithme qui nous propose des choses qui sont censées être faites “pour nous” (et notamment sur TikTok où la page principale s’appelle “pour toi”)… Tout ça corroboré à la nature humaine qui est très « moi je » (bah oui, notre instinct primitif nous pousse à nous prioriser pour assurer notre survie, avant celle des autres).
On en est tous victimes et coupables
Il n’y aucun jugement dans ce que je partage, c’est simplement un constat et une analyse parce qu’on en est tous victimes… Mais aussi coupables.
Il y a quelques jours ou semaines je sais plus, je l’ai aussi fait, comme un réflexe, après avoir lu un post de la mirifique Dorothée Raffray sur LinkedIn, dans lequel elle parlait de SES clients et de LEUR situation.
👉🏻 Qu’est-ce que j’ai commenté ? Eh bah j’ai rapporté à moi, ma situation et mes clients.
Donc c’est pour ça qu’il ne faut pas juger le « What About Me ? » Effect. Parce que ça nous arrive tous, même de manière inconsciente, que c’est rarement malveillant… C’est juste que parfois notre nombrilisme prend le dessus sur notre logique.
Le conseil Cadot 🎁 : Et l’avantage, c’est que tu peux t’en servir dans ta communication pour faire en sorte de toucher ta cible en plein coeur. C’est juste en-dessous de cette courte page de pub.
Le Sommet de l’écriture au féminin, c’est la semaine prochaine !
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J’interviendrai le 20 mars à 11h pour une interview avec Fanny, l’organisatrice de ce bel événement.
La bonne nouvelle, c’est que tu peux t’en servir dans ta communication
Bah oui, ce serait c*n de juste se plaindre de cet effet et ne pas le tourner dans le bon sens pour t’en servir pour ton business.
Le « What About Me ? » Effect, tout le monde le ressent. Que l’on soit solopreneur ou à la tête d’une équipe, que l’on ait 20 ans ou 40 ans, que l’on soit homme ou femme, et quel que soit notre secteur… Parce que c’est une réaction 100% humaine.
Quand tu lis du contenu en ligne, si tu te sens pas plus ou moins directement concerné par le post ou la news, tu vas décrocher très rapidement.
👉🏻 Donc si ton audience ne se sent pas directement impliquée dans ton message, elle passe au contenu suivant.
Oui, même si ton post était top et que ta solution est merveilleuse. Parce que rappel : personne ne te doit son attention parce que tu as mis du temps et de l’énergie à écrire ton post. C’est toi qui a décidé de prendre la parole et proposer du contenu, les gens ne t’attendent pas impatiemment.
N’oublie jamais que quand tu communiques, vue la somme de contenus disponible aujourd’hui sur les différentes plateformes, tu n’es qu’une goutte d’eau dans l’océan. Donc même si je sais que tu fais de la qualité, si je me sens pas concerné, je zappe.
Sauf que quand on communique, on va souvent faire ces erreurs :
👉🏻 Parler de nos offres sans expliquer en quoi ça va changer la vie du lecteur (parce que pour nous c’est évident donc on pense qu’on n’a pas besoin de le dire).
👉🏻 Expliquer notre expertise au lieu de montrer comment elle peut aider notre audience.
👉🏻 Centrer notre communication sur nous au lieu de la centrer sur notre cible.
Exemple :
❌ "Nous avons développé un outil révolutionnaire pour optimiser votre productivité."
✅ "Passe 2x moins de temps sur tes tâches avec cet outil."
Pour te servir du « What About Me ? » Effect dans ta communication, tu dois amener ton audience à se projeter immédiatement.
Ne te contente pas de lui parler à elle. Parle directement d’elle ! Car si elle ne voit pas ce qu’elle gagne, elle zappe.
Donc intéresse-toi à ta cible en te posant les questions suivantes, en corrélant les réponses à ce que tu proposes, bien sûr :
Quel est son besoin ?
Quel est son point de douleur ?
Quelles sont ses ambitions ?
Quelles sont ses peurs ?
Qu’est-ce qui ferait qu’elle n’achèterait pas ce que tu proposes ?
Quelles sont ses alternatives ?
Et crée du contenu autour de ça pour qu’elle ait l’impression que tu parles d’elle.
Le conseil Cadot 🎁 : Tu sais que tu as le bon message quand la réponse à la question « qu’est-ce que mon lecteur y gagne » sera claire, directe et sans appel, sans avoir besoin d’expliquer pendant plusieurs minutes.
La question de la semaine 🧐
« C’est donc culturel ce biais, ça touche tous les secteurs ? ».
— Sandie Giacobi, sous mon post LinkedIn d’hier.
Absolument, parce que c’est pas seulement culturel. C’est naturel. C’est un réflexe presque instinctif, qui va nous arriver dès qu’on lit quelque chose aujourd’hui.
On sait qu’on a le choix, et on a cette propension naturelle à vouloir rapporter à nous toute information que l’on reçoit, ou presque.
Donc on peut observer le « What About Me ? » Effect dans son état naturel sur tous types de réseaux, sur tous types de contenus, qu’il s’agisse de cuisine ou d’entrepreneuriat.
A la semaine prochaine,
Juliette 🎁.